Comment je suis passée d’un poste à responsabilités en CDI à une vie d’énergéticienne à son compte ?
Octobre 2009, je suis responsable d’équipe dans une entreprise spécialisée en secrétariat externe médical et paramédical. Cela fait deux ans que j’ai pris ce poste. D’abord galvanisée par la promesse d’une création de poste avec des responsabilités (j’ai alors 21 ans, et super heureuse d’avoir cette reconnaissance.), je déchante assez vite face au quotidien et à la réalité du monde du travail. La patronne est alors excessive, avec des attentes difficiles et ma confiance en moi proche de zéro; alors je ne dis rien, mais je rentre tous les soirs avec les larmes aux yeux.
Encore jeune dans ma tête et avec l’envie de faire mes preuves, je persiste dans ce travail. Issue d’une famille traditionnelle, et pas encore réconciliée avec mon hyperefficience, je continue de me persuader que c’est cela « la vraie vie » => travailler 8 h par jour dans un boulot qui ne me plaît qu’à moitié, pour gagner de l’argent et ne surtout pas me plaindre, car après tout, c’est le lot de beaucoup de personnes. Avoir un poste à responsabilités à 21 ans devrait être une fierté, et je devrais me conforter de cette situation.
Mais une petite voix au fond de moi s’y refuse. Et au fil des mois, cette petite voix grandit, grandit pour me pousser, après deux ans de cette situation, à partir et à tenter autre chose. 500 km plus loin, une rupture conventionnelle en poche, je me pose et prends quelques mois pour essayer de faire de ma vie, quelque chose qui me convienne.
La recherche de la juste voie
Mais la petite voix est encore étouffée par des « il faut gagner de l’argent », « il faut un métier reconnu », « tu n’as pas beaucoup de diplôme (juste un Deug en Biologie des organismes) ». Alors j’enchaîne les entretiens d’embauche, d’abord dans ma voie, puis de plus en plus dans du n’importe-quoi-pourvu-que-je-gagne-ma-vie. Mais mon corps me dit « stop, tu vas droit dans le mur ». Alors je m’arrête, réfléchi, et portée par mon entourage, me pose enfin pour me demander « mais qu’est-ce que j’ai vraiment envie de faire de ma vie ? ». Au début, je postule pour des formations reconnues, dans quelque chose de plus traditionnelle.
IL faut aussi que je te dise que, parallèlement à cette optique professionnelle, je navigue depuis quelques années dans la sphère énergétique en étant d’abord lectrice, puis modératrice pour des forums super calés dans ce milieu. Depuis 5 ans, je lis, je me renseigne, je discute, j’argumente également sur plein de domaines (notamment la chromothérapie et la radiesthésie) et je me forge aussi toute une équipe soudée. Ensemble nous œuvrons à dépoussiérer ce milieu et à y remettre des vérités et des bonnes lois. D’ailleurs, c’est auprès de super copains-collaborateurs, que j’ai appris le meilleur : Julia Bioschiero en lithothérapie, Gilles Gras et Târa en aromathérapie, Gabrielle Saffre en cartomancie…
Et puis un soir, seule devant mon ordinateur, je me mets à regarder les formations pour devenir Masseuse et Réflexologue. Et là, je tombe sur un cursus qui regroupe un peu toutes les techniques qui me plaisent. Je me souviens de l’émotion ressentie ce jour-là, comme si ma petite voix avait enfin été entendue et qu’elle me disait « mais oui, ça c’est TOI ! » À partir de là, portée par cette petite voix et par la certitude d’être à ma place dans ce que j’allais faire, j’ai foncé tête baissée pour réaliser ce rêve:
- J’ai d’abord fais un emprunt à la banque, pour la payer. (La peur de l’argent ? => ça va marcher).
- J’ai ensuite repassé mon permis pour la 3e fois (Partir à 500 km pour aller faire cette formation ? => j’aurais mon permis (que j’ai effectivement eu !).
- J’ai tenu tête aux personnes qui doutaient de moi (mais tu sais que masseuse ce n’est pas un vrai métier ? => j’ai su trouver les arguments).
- Je me suis aussi installée en tant qu’entrepreneur. (Me lancer dans l’entreprenait à seulement 23 ans ? => Ca paassse.)
Foncer et savourer
Et effectivement, c’est passé. Au bout d’un an, tout juste diplômée, je me suis installée dans ma région. Et depuis, la suite, tu la connais. D’abord installée à mon compte dans la campagne berrichonne, j’ai réussi assez rapidement à faire mes armes et à recevoir du monde. Puis au bout de 2 ans d’installation, la Bretagne me manquait et je suis revenue dans la région, pour tout recommencer. Mais même si j’ai eu quelques fois peur, je n’ai jamais doutée d’y arriver, et que cette fonction en sera mon métier. Commençant d’abord par le massage, c’est petit à petit que l’énergétique est rentrée dans ma vie pour y prendre toute sa place. Quelques années après, je passais formatrice pour une école de formation, puis très vite à mon compte. Et depuis, je me spécialise dans les techniques de relaxation en énergétique, pour même créer la mienne (Méthode Liméa) et tous mes protocoles.
Il n’y a pas une seule année où je ne me pose pas la question de « et si je reprenais un boulot salarié pour enlever toutes les difficultés d’un boulot d’entrepreneur, ses doutes, ses questionnements… ». Mais tous les ans, portée par la passion qui m’anime pour cette tâche, je « ressigne » pour un an et continue mon petit bonhomme de chemin.
Car oui, ce métier m’apporte énormément : la reconnaissance, la passion, la curiosité constante d’en apprendre plus, la formation, l’échange avec les autres, l’accompagnement des particuliers e des professionnels à découvrir toutes leurs jolies facettes et à commencer leur chemin dans l’énergétique. Mais être entrepreneur dans les métiers du bien-être, c’est aussi : le doute de ce qui fera le lendemain, le manque de salaire fixe, les réponses à des mails ou à des appels les soirs, les week-ends et les vacances. C’est aussi être en perpétuel questionnement et doutes des lendemains par les différentes lois qui viennent ponctuer ces professions, la concurrence, les lois aussi de la nouvelle communication (réseaux sociaux, blog, flyer, salons.). Parfois, c’est usant. Parfois, j’aimerais juste faire un travail de 09h à 17h et de réussir à couper mon ordinateur et ma tête lorsque j’en pars. Et puis, je me rappelle alors, ce que cela fait que d’aller dans un travail payant mais non valorisant. Je me souviens de la boule au ventre, de l’absence de projets, des doutes constants. Alors je me souviens que ma petite voix elle, à l’intérieur, est satisfaite quand même au quotidien, et c’est cela qui compte ! Je me souviens aussi que la vie, ce n’est pas se conformer aux attentes de la société, de la famille, des autres, des dictats que l’on perpétue à soi. C’est avant tout vivre pour soi, pour être bien avec ses émotions, ses propres vécus et d’être fier de ce que l’on est, et ce, chaque jour qui passe.
Et toi, vient me dire en commentaire comment tu as changé de vie et ce que tu en retires ?
j’adore cet article, beau parcours d’écoute de ta voix intérieure, bravo !!!!
Il en est de même pour moi mais différemment, il y a 5 ans désormais, j’ai quitté mon poste de salariée, au bout du rouleau et un corps qui a dit stop !!! un job important, bien rémunéré, valorisant en tant que formatrice et commerciale dans le monde pharmaceutique, j’ai énormément appris, mais le harcèlement, le stress de ma patronne m’auront amené à un grand changement !!
en 5 ans, il s’en est passé des choses, job de salariées à nouveau pour me conforter dans le faut bosser/argent/trouver un truc qui te plait, etc…. , expériences positives et négatives m’ont amenée à cheminer, notamment avec les patrons, qui ne me correspondaient plus,
et en parralèle mon travail sur le bien être, énergétique, esthétique, depuis mes études envie de développer quelque chose m’ont amenée en novembre dernier à quitter mon poste et à me lancer, à 40 ans !!!
ma boite est née, praticienne bien être à domicile pour l’instant, un projet de coeur où les portes se sont ouvertes naturellement avec pleins de bonnes étoiles, joie !!!! une jolie carte, des formations certifiantes
les retours des clients sont supers, ça conforte et donne envie de se donner encore plus !!
cet été je fais le bilan de ces 1ers mois d’activité, j’ai quelques questions et peurs financières mais j’y travaille et pense aussi à un mi-temps salariée et mi temps entrepreneuse afin de pouvoir être plus stable financièrement !!!
j’ai vécu une phase très difficile en juin dernier, phase de solitude, de déprime , contre coup de beaucoup de choses personnelles aussi.
je me sens mieux et pars lâcher prise en congés 15 jours loin de chez moi
Merci Audrey pour ce que tu nous apportes, je souhaite à tous un très bel été
suivez votre étoile et ne lâchez pas vos rêves !