Troisième trimestre de grossesse où l’ère de la petite baleine
Cette grande aventure de 9 mois est sur le point de se terminer, et quelle aventure! La grossesse est clairement un nouveau cheminement que la vie a décidé de me donner. Doué d’enseignements, j’ai même du mal à réaliser que la rencontre est pour bientôt. Tu vis les dernières heures, jours dans mon ventre au chaud, avant de pouvoir te serrer dans mes bras. Et ce troisième trimestre de grossesse n’aura pas été en reste.
Un apprivoisement de chaque instant
J’ai appris depuis ces derniers mois, à connaître tes moindres fais et gestes. Tes positions toujours improbables à me déformer mon petit bidon, avec quelques photos et vidéos épiques. Manger? Cela devient même compliqué depuis quelques jours, étant donné que tes petits pieds ont élu domicile sous mes cotes. Tu prends toute la place que tu souhaites, tu es déjà roi à l’intérieur de moi, mais tu as l’air de t’en foutre complètement. ;) Et lorsque tu décides de prendre mon utérus pour une piste de danse à des heures pas possibles, je me dis que je n’ai pas terminé lorsque tu seras sortis. Cela vaut bien sûr quelques anecdotes épiques, comme l’autre jour, alors que j’avais pris mes précautions et que nous étions, ton papa et moi à un rendez-vous important et que j’ai bien cru que ma vessie allait se vider là, en plein milieu du cabinet. Ahh et puis cette joie de manger un tout petit peu et d’avoir des remontées acides pendant plusieurs heures tout simplement parce que mon beau bébé, tu as à peine la place et que du coup mon estomac est relégué au second plan. Mais avec ton papa, nous nous sommes bien préparés.
Les cours d’accouchement, de portage et l’allaitement
Telle une super maman en devenir (ou qui a encore beaucoup d’espoirs de t’élever dans les meilleures conditions), nous avons suivi avec ton papa plein d’ateliers pour t’accueillir comme il se doit. Les cours de préparation à la parentalité dans la filière parenteizh ont été riches d’enseignements, de peur parfois, de doutes aussi. Vais-je être capable de gérer la douleur pour enfanter de manière physiologique, naturelle et t’accompagner pendant tout ce chemin jusqu’à nous? Nous avons à coeur après cette grossesse aussi de pouvoir te porter, de bercer contre nous chaque jour pour que tu te sentes en sécurité et que nous puissions continuer notre vie aussi avec toi. Alors avec ton papa, nous avons pris des cours de portage, et ce fût un moment bien drôle. En espérant que toute la leçon soit retenue, surtout lorsque tu auras décidé, en pleine crise, que tu ne voudras pas te laisser faire. Le poupon Robert était bien plus conciliant lui. Mais on en rigolera avec ton papa, ou on en pleurera, tout dépendra des hormones de maman. Enfin, afin d’être au mieux préparée à ta venue, j’ai suivi un cours très complet sur l’allaitement. Du coup, sur papier, je sais tout babychou. Après, faudra qu’on applique cela en équipe! Et ces derniers instants ont été aussi passés avec papa à préparer ton nid douillet: chambre, papier peint, dessins, petites affaires trop mimi (j’ai du mal à me dire que bientôt tu seras habillé par ces petits vêtements bien trop adorables). Ta chambre aux couleurs pastels est prête, elle n’attend plus que toi.
La découverte d’un corps de petite baleine
Bien sûr, qui dit troisième trimestre, dit: prise de bidon et de kilos. Ah ça, je peux te dire que c’est l’amour que je te porte qui me fait tenir psychologiquement chaque jour devant ce corps en plein bouleversement. Les kilos sur la balance, ce ventre qui ne me laisse plus de place pour rien, les pieds qui commencent à gonfler et les contractions de Braxton-Hicks sont autant de joies de la femme enceinte que j’ai découverts. J’essaye néanmoins de continuer à marcher, sortir tous les jours et faire mes séances de yoga pour maintenir ce corps si différent. Au quotidien, cette fin de grossesse me donne la sensation de faire un marathon ou de monter l’Everest. Je peux te dire que je suis fin prête pour l’après, la musculation à côté c’est de la rigolade. ;) Et que dire de la notion du temps?
- Changer de position dans le lit? 20 min. Du coup avant de me coucher, je calcule que j’ai bien tout fait, bien tout pris à porté de main sous peine de devoir me relever et me tourner… et comment te dire que c’est de plus en plus compliqué!
- Ramasser quelque chose par terre? Un bon petit squat sumo pour réussir à récupérer cela: moyenne, 5 min!
- Étendre le linge ou vider le lave-vaissellelle? 15 min quand j’y arrive (faut imaginer que l’étendoir à linge n’est rempli que d’un côté, le ventre ne permet plus d’atteindre l’autre côté).
- Sortir le chien? 20 min (et la pauvre a bien du mal à comprendre pourquoi je marche aussi lentement).
- Prendre une douche? 20 min, et on passe outre les gommages et autres joyeusetés féminines. Déjà que la crème sur le bidon rallonge encore un peu ce moment.
- Sortir du bain? 10 min au moins. J’ai d’ailleurs des peurs irrationnelles de rester coincée. Du coup je me baigne que quand papa est là!
- Faire des cours? Pfiuu je compte plus. Vive les caisses prioritaires!
Du coup je te remercie, mes journées sont grâce à toi bien remplies. ;)
9 mois de grossesse pour être prête à t’accueillir
Et enfin, depuis quelques jours, je me sens enfin prête. Prête psychologiquement, émotionnellement, physiquement aussi pour t’accueillir. Les valises de maternité sont presque bouclées, la chambre est disponible et le berceau de cododo est récupéré. Tout est fait au niveau du travail, la maison est propre et moi, j’ai senti il y a deux jours que je n’avais plus de peurs, plus d’appréhension, plus de frustrations ou autres sentiments qui pourraient entraver ta venue. Il m’a fallu ces 9 mois de grossesse pour être juste prête, à t’accueillir, à t’accompagner dans cette nouvelle vie. C’est le seul sentiment qui subsiste. J’ai juste hâte de découvrir ta petite bouille, ton sourire, tes yeux, et à profiter de chaque jour pour qu’on puisse s’apprivoiser. Savoir ce que tu aimes, ce que tu n’aimes pas. Se retrouver ensemble avec ton papa pour construire notre famille, notre cocon.
Alors babychou, tu peux venir quand tu veux, l’amour inconditionnel te tend les bras.
Laissez un commentaire